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LEGaTO: un projet informatique européen pour plus de durabilité

12.2.20
Author: Microcity Neuchâtel - Switzerland Innovation Park Network West EPFL

Le projet LEGaTO cherche à réduire la consommation énergétique des centres de données en utilisant de manière plus rationnelle et efficace les ressources de calcul. Plutôt que de modifier le matériel, l'idée est de l'utiliser afin de faire «plus avec moins». Pour un problème donné, la meilleure combinaison de processeurs est utilisée, ceci de manière optimale.

Par exemple, avec la virtualisation des services, il est possible de placer plusieurs «serveurs logiques» sur le même serveur physique (machine) et ainsi réduire le nombre de machines nécessaires tout en exécutant plus de services. On peut aisément arriver à des taux d'utilisation de l'ordre de 80% ou plus alors que des serveurs dédiés sont souvent sous-utilisés, dans l'ordre de 10% ou moins.

Informatique et durabilité : le constat
Selon des estimations récentes, le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) consommera 20% de l'électricité mondiale d'ici 2025 et émettra plus de 5% de toutes les émissions carbone (empreinte carbone de 5.5%). Actuellement, les centres de données consomment déjà plus de 3% de l'électricité mondiale et sont responsables de 2% des émissions de gaz à effet de serre.

Face à ce défis, deux approches sont envisageables et combinables pour de l'informatique plus durable :

  • Développer une informatique plus respectueuse de l'environnement;
  • Utiliser l'informatique au service du développement durable.

Informatique plus respectueuse de l'environnement
Il serait par exemple possible de diminuer l'impact de l'énergie utilisée pour l'informatique. Par exemple :

  • Utiliser l'énergie dissipée par les serveurs pour le chauffage et l'eau chaude;
  • Placer des centres de calcul dans les pays nordiques (besoin de refroidissement réduits);
  • Utiliser l'énergie renouvelable à proximité grâce à l'installation de serveurs dans les fermes avec utilisation de la biomasse (matière organique d'origine végétale et animale). En effet, il est plus efficace de transporter des données numériques que de l'énergie.

Informatique au service du développement durable («computational sustainability»)
Il s'agit d'utiliser les technologies informatiques (simulations, IA) pour réaliser des progrès en vue du développement durable. Le but est d'optimiser les ressources sociétales, économiques et environnementales, par exemple en améliorant les transports (réduction du trafic pour limiter les émissions de gaz à effet de serre), la gestion des déchets, le rendement des cultures (faim dans le monde), la lutte contre la pauvreté ou encore en développant la médecine personnalisée.